Troisième étape, nous partons une fois n'est pas coutume sous la pluie. Départ du relais des lacs sur le plateau, sur des chemins d'estives au travers de vaches qui se moquent comme de l'an quarante de la pluie.

Le parcours d'aujourd'hui est une étape de transition, très peu de dénivelé positif (270 de D+) mais surtout une très longue descente (808 de D-).

Le début de la rando n'est pas très intéressant. Nous faisons plus de 3 kilomètres sur la route et nous croisons nombre de randonneurs car nous partageons le GR avec celui de St Jacques de Compostelle. Cette foule me conforte dans l'idée que je ne ferai jamais ce circuit.

La sensation de marche quand la brume et les nuages se mêlent est très mystique. Les bruits sont différents, les odeurs aussi et cela reste très agréable de marcher sous la pluie avec la cape tant que tu n'as pas froid.

Puis, il est temps d'attaquer la descente, la pluie s'est arrêtée et nous rangeons la cape définitivement. Le parcours se poursuit dans des petits chemins au cœur des forêts de bouleaux, de frênes et de chênes.

Mais contrairement aux autres jours, cette forêt n'est pas clôturée. En effet, depuis le début de notre séjour, le moindre espace est bordé de clôture, plus ou moins haute, plus ou moins récente. On sent que le moindre espace est destiné à de la pâture, ou de la culture, voire pour les foins. Rien ne se perd.

Aujourd'hui ce n'est pas le cas et cela augmente nos chances, certes minime, de rencontrer de la faune sauvage. Malheureusement aussi belle et calme fût-elle, nous sommes dimanche et les promeneurs sont de sortie malgré le temps menaçant. Donc pas d'animaux en vue...

D'ailleurs sur le trajet, nous emprunterons la Voie Romaine qui partait de Toulouse pour rallier Lyon au travers de l'Aubrac. Petite photo ci-contre.

Nous finirons donc la journée au bout de presque 22 kilomètres par une descente désagréable mêlant rochers à fleur, feuilles mortes mouillées et autres cailloux très casse gueule.

Au programme de demain une grosse étape avec la remontée vers Laguiole, le vrai pays du couteau.